Que reste-t-il de la mémoire de Malik et Ilyès ?
C’était il y a un an jour pour jour. La première pensée de ce 8 août fut pour eux, Malik et Ilyès. Fauchés en pleine jeunesse, au détour d’un virage, en moto. En un an, hélas, pas grand chose de nouveau dans nos quartiers.
Les rodéos n’ont pas cessé dans les cités. Photo :Quentin Reix
C’est d’abord aux familles évidemment que nos premières pensées de la journée du 8 août vont immédiatement. Malik et Ilyès manquent surtout à leur famille, il y a ce vide qui étreint le coeur des proches.
Mais comment ne pas se souvenir de ces deux jeunes Drouais qui ont trouvé la mort, brutalement, un soir d’été alors qu’ils chevauchaient des motos, sans doute trop puissantes pour eux?
Des circonstances, de l’enquête, on ne dira rien. Inutile de remuer les couteaux dans des plaies à peine refermées. On s’inclinera seulement, en silence, devant la douleur de ceux qui sont restés.
Par contre, comment ne pas se poser la question de ce qui s’est passé depuis.
Les rodéos ont-ils cessé dans nos cités drouaises ? Non, il y a toujours des trompe la mort qui jouent avec leur vie et celle des autres.
Les femmes qui s’étaient mobilisées ont-elles été suivies ? On espérait une association, la création d’un circuit… Rien.
Force est de constater qu’entre le 8 août 2015 et le 8 août 2016, pas grand chose n’a bougé.
Fatiha.
dreux, Malik et Ilyès, moto, rodéo
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Bonjour Fatiha …………….Hélas mille fois hélas tu as raison oui beaucoup de choses ont été envisagées mais peu de suite si ce n’est que de constater que ces jeunes qui avaient l’air d’avoir compris ont si vite oublié..pas de suivi car peu de rencontres avec les familles, trop de douleurs,trop de questions sans réponses,trop d’événements tragiques qui se sont enchaînés ..comment aller soutenir les amis lorsque l’on est soi même affaibli comment être sûre de ne pas plutôt raviver des douleurs en sonnant à leurs portes puisque nous même lors de réunion familiale, pour des mariages ou autres, nous sentions l’absence et le manque .et ne pouvions nous empêcher d être triste…même inviter ceux qui ont été durement touché a pu paraître mal venu et n’as pas été fait ..Au hasard des rencontres; nous avons échangé quelques mots, quelques suggestions..mais il est vrai que il n’y a pas eu de suivi ..Ce que j’écris n’engage que moi,j ai du mal à me reconnaître j’ ai pas vraiment assurée sur ce coup là ..Oui je n ai pas réussi a être assez forte, ni pour soutenir et porter des projets, ni même pour accompagner plus régulièrement les familles endeuillées..Je ne me cherche aucune excuse, je veux juste que vous sachiez que si il n y a pas eu d actes concrets, mes pensées et mes prières n’ont cessée d aller vers les proches des différents drames qui ont eu lieu ces derniers temps.Sachez aussi que si je peux étre utile vous pouvez entrer en contact avec moi par le biais de L’Echo..bien à vous très affectueusement Tania
Bonjour c’est wardiya la tata à elies. Oui, pas un jour on ne pense pas à lui et Malik. ça fait 1an que je répète que vous nous manquez tous les jours. mon petit bonhomme comme je l’appelle tu nous manques énormément. Je serai tjr la. Mes pensées vont pour les 2 famille. il faut rester à la hauteur et arriver à ce projet pour la jeunesse. J’ai toujours voul faire quelque chose pour la jeunesse. On va y arriver Inch’Allah.
Bonsoir à tous,
En effet, rien n’a bougé et la ville de Dreux semble anesthésiée. Les bonnes volontés au départ ont vite fait de s’essouffler.
J’ai écrit au Maire de la ville de Dreux au mois d’Août 2015 pour lui faire part de critiques sur les difficultés rencontrées…Jusqu’à ce jour, aucune réponse et aucun appel. Pour d’autres raisons, j’ai écrit à la Mairie de Dreux en février et juin 2016, toujours aucune réponse aux courriers. J’ai téléphoné en juin avec détermination, personne n’a voulu me prendre en ligne. Seule une Adjointe élue de la Mairie, rencontrée par ailleurs, a daigné m’écouter…Merci à cette grande dame.
Hallucinant pour une ville qui se veut proche de ses citoyens. La communication est la base de tout, l’échange, cela paraît simple mais le dialogue ne peut être créé si personne ne vous écoute et comment avancer devant un mur en béton …armé ?
Des jeunes laissés pour compte car ils n’ont pas fait d’études mais qui fourmillent d’idées et sont cantonnés à d’autres missions. Il serait souhaitable d’avoir un représentant en qui les jeunes auraient confiance.
Triste constat d’une jeunesse qui veut essayer de s’en sortir. Devant tant de méprise, ils ont lâché prise.
Lors des différents décès, malheureusement, qui ont eu lieu cette année, j’ai rencontré de belles personnes mobilisées et solidaires pour les familles. Ces bonnes volontés méritent une écoute mais même son de paroles, les élus ne sont présents qu’en période électorale… Découragement total !
Comment garder espoir quand rencontrer un élu pour lui faire part de ses soucis devient un parcours du combattant ?
J’espère que le nouveau projet d’activités aura une piste de karting ou/et d’un circuit motos sécurisé.
Merci à Madame BEAUDOIN Valérie pour cet article qui nous rappelle cette année pleine de douleurs avec qui nous nous essayons de nous familiariser.
Merci à Fatiha, Tania, Hélène et tant d’autres….
« La patience est l’art d’espérer et l’espérance est l’art de patienter ».